La Grande aigrette (Ardea alba)-

Publié le 16 Janvier 2022

La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)

La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)

Nom scientifique : Ardea alba Linnaeus, 1758
autrefois Egretta alba cette aigrette a été reclassée chez les hérons pour raison de proximité génétique !

Origine du nom :  « ardeus» en latin «le héron », sans doute dérivé du grec « erodios » le héron  . C’est une racine proche du mot ardent qui signifiait brillant. «alba» c’est la couleur blanche que l’on retrouve ailleurs dans la pierre blanche,  l'albâtre, dans albinisme.

Nom allemand : Silberreiher

Nom anglais : Great egret, common egret

Observation : le 8 janvier  à Durstel (67) vue dans le cadre de la journée européenne de comptage des milans.

Famille : celle  des Ardeidae (67 espèces dans le Monde) : les hérons et aigrettes, le  plus connu et le plus visible étant le Héron cendré. Ce sont des oiseaux « cigogniformes » ou plus exactement « ciconiiformes » à long bec, long cou et longues pattes. Pour cette raison ils ont été aussi appelés échassiers. Ils fréquentent surtout les milieux humides et mangent des poissons, batraciens et autres petites proies animales.


Dimensions et poids : 85 à 105  cm, envergure environ  140 à 170 cm, poids  1 à 1.5 kg.

Longévité : 18  ans

Description : c’est le plus grand  des échassiers présents dans notre pays. Il est entièrement blanc sauf les pattes qui sont noires, l’iris  et le bec étant jaunes. Le bec devient orange pendant la période de reproduction et s’entoure de  deux lores, des marques allongées vertes. Pendant cette période, de longues plumes en forme d’aigrette, apparaissent sur le dos, particularité qui lui a donné son nom. Elles sont bien visibles, car érectiles. Les plumes sont étalées en roue  et participent à la parade de nuptiale. Les mâles sont difficiles à distinguer des femelles,  à peine  plus grands. Les petits sont également blancs.

 

Chant : c’est un son proche grinçant et puissant qui devient plus grave  en cas d’alerte
 Écoutez ci-dessous).

 

les lores de La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
les lores de La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)

les lores de La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)

La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)

La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)

La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)
La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)

La Grande aigrette (Ardea alba)-Photos Guy Schneller (Anab)

Vol : puissant, et planant. Son cou, comme celui du héron, est rentré pour améliorer la trainée dans l’air. Ceci les distingue des cigognes et des grues.


Habitat : cet oiseau est présent en Europe, Asie, Amérique du Sud et centrale ainsi qu’en Afrique. Il aime  les grands plans d’eau de  plaine : zones humides et saumâtres, les zones boisées comme les mangroves, les prairies, bord des rivières, marécages et bord des lacs.  C’est un oiseau devenu sédentaire dans  les régions tempérées. Dans les pays froids il migre entre septembre à novembre pour revenir fin février.

 

 


Chasse et nourriture : la Grande aigrette chasse seule ou en groupe dans les eaux peu profondes. Ses proies sont des poissons, batraciens dont les grenouilles, petits mammifères, mollusques, insectes. Dans notre région on la voit seule ou en bande parcourir méticuleusement en hiver, les champs labourés  et les prairies à la recherche de petits rongeurs.
Pour attraper les animaux qui ont une certaine taille, elle s’immobilise et les empale d’un coup sec comme avec une épée. Les plus petits sont pincés avec l’extrémité du bec. Cet oiseau est connu pour voler de la nourriture à d’autres aigrettes ou à ses congénères.

Comportement :
La période d’observation est plus propice d’octobre à avril.
La saison des amours commence en avril. Les mâles défendent alors âprement la zone d’édification de leur nid.


Nidification : le mâle édifie son nid dans une roselière inondée et inaccessible  ou sur  un arbre  en hauteur (6-12 m). Ce nid est construit avec des branches, des roseaux et petites tiges. Il peut atteindre 1 mètre de diamètre.  L’aigrette mâle  attire la femelle  par une parade nuptiale  près de son nid. Après l’accouplement ils vont le  terminer en commun. Ce mariage sera monogame pour la saison ce qui n’est pas le cas de tous les oiseaux.
La femelle va pondre début avril  4 à 5 œufs bleutés. Les deux adultes vont couver à tour de rôle les œufs pendant 23 à 24 jours. Les petits sont blancs comme leur parents mais d’une couleur moins éclatante.
Les jeunes volent hors du nid après 5 ou 6 semaines. Ils seront adultes après 2 ou 3 ans. Une nouvelle ponte peut avoir lieu car la mortalité des jeunes est très élevées. 75% des jeunes meurent la première année.

Prédateurs : le raton laveur, hibou, faucon, renard et mustélidés.

Protection : la chasse pour ses belles plumes nuptiales, qui servaient à décorer des chapeaux, a failli provoquer sa disparition.
Cette espèce est protégée depuis 1981 sur l’ensemble de notre pays et en Europe.
Cette espèce n’est réapparue en Angleterre qu’en 2012, où  elle est classée en moins de 10 ans comme non vulnérable. La première nidification en Finlande a eu lieu seulement en 2018.


Maladies : ces oiseaux sont porteurs de vers parasites. Les chercheurs ont dénombré 17 helminthes différents en particulier chez les adultes.



Photos :  Guy Schneller (Anab) Texte, bibliographie  Roland Gissinger (Anab) –Relecture Bernard Weinzaepflen (Anab)

 

Webographie :
Wikipédia,  Oiseau-libre.net

 

Rédigé par ANAB

Publié dans #Oiseaux, #Biodiversité de notre région

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Très bel oiseau, en espérant le rencontrer un jour sur les ripisylves sarroises.<br /> Bravo Guy
Répondre
G
Il y est mon cher Gilles...peut être ne passes tu pas aux bons moments ?
S
Bravo Guy pour ces photos- Bel article
Répondre
B
Magnifiques photos! Bravo Guy.
Répondre
G
Merci, cela a pris un peu de temps...! l'oiseau est incroyablement méfiant...