Comptage des oiseaux de ,jardins

Publié le 1 Mars 2022

paru le 26 février 2022 sur l'Alsace
transmis par Bernard. Merci Bernard.


A la recherche des oiseaux perdus.

 

Chez le merle noir, il est facile de distinguer la femelle au plumage brun clair.

Chez le merle noir, il est facile de distinguer la femelle au plumage brun clair.

etit acrobate se déplaçant souvent en groupe, la mésange à longue queue appartient en réalité à une famille distincte des « vraies » mésanges.

etit acrobate se déplaçant souvent en groupe, la mésange à longue queue appartient en réalité à une famille distincte des « vraies » mésanges.

Incomparable spectacle vivant, les mangeoires sont la scène d’échanges parfois vifs entre les oiseaux (ici une mésange noire et une mésange bleue improvisant une chorégraphie

Incomparable spectacle vivant, les mangeoires sont la scène d’échanges parfois vifs entre les oiseaux (ici une mésange noire et une mésange bleue improvisant une chorégraphie

Petite mésange forestière, la mésange huppée fait quelques apparitions dans les jardins de fond de vallée

Petite mésange forestière, la mésange huppée fait quelques apparitions dans les jardins de fond de vallée

Autrefois abondant, le bouvreuil pivoine se fait de plus en plus rare sur les mangeoires d’hiver

Autrefois abondant, le bouvreuil pivoine se fait de plus en plus rare sur les mangeoires d’hiver

C’est une habitude populaire très partagée que d’installer chez soi une mangeoire pour aider les oiseaux à passer l’hiver. Elle offre en prime un spectacle réjouissant à portée de fenêtres et les plus attentifs et réguliers des pourvoyeurs en nourriture ont aussi l’occasion de consigner une sorte de registre des visiteurs à plumes attestant de la nature des fréquentations, des habitudes, des fidélités et aussi des absences qui se prolongent et qui inquiètent.

Petit matin floconneux au verger providentiel garni de couennes grasses, de pains de margarine, de graines de tournesol, de pommes pourries à souhait et à volonté. Par dizaines, les passereaux jouent des ailes, du bec, virevoltant, bousculant, remuant la pesanteur de l’air, merveilleux petits acteurs d’une pièce champêtre dans laquelle s’exprime une formidable et contagieuse vitalité. Pour survivre au mordant du gel, chaque graine, chaque milligramme de graisse est un combustible, une étincelle, une heure de sursis, un jour de gagné sur l’hiver.

Des mangeoires parfaitement identifiées par les convives

Qu’elle soit rurale ou citadine, l’installation d’une mangeoire joue son rôle d’auberge de la providence, chacune pouvant être identifiée par l’identité, le jeu, la personnalité des convives qui la connaissent parfaitement. Et parfois, l’attraction mystérieuse qu’elle suscite pourrait laisser supposer que les bonnes adresses se diffusent de bec à oreille où dans une édition spéciale du Petit Futé à l’adresse des oiseaux.

La mésange est reine, incontournable de la scène, bleue ou charbonnière, mais on y rencontre aussi la nonnette, la noire, la mésange huppée, la boréale ou la longue-queue. C’est aussi l’occasion d’accueillir quelques voyageurs au long cours que déversent parfois en grandes troupes les couloirs froids du nord et de l’est : pinsons du nord, tarins des aulnes et plus rarement les jaseurs de Bohême apportent leurs touches originales, enrichissent la palette des couleurs.

Les observateurs attentifs pourront se perfectionner au jeu de l’identification. Qui aura la chance de recevoir à sa table d’hôte la flamboyante touche pivoine du bouvreuil mâle ? Et qui aura détecté le discret accenteur mouchet ? Qui aura fait la différence entre le pic épeiche et le pic mar ? Et pour chacune de ces espèces, la différence entre le mâle et la femelle ?

Quel passionné encore pourra identifier chaque pépiement, chaque appel et jusqu’aux froissements distinctifs des rémiges coupant ou caressant l’air, mais aussi les différents caractères des petites silhouettes, certaines ayant une approche, furtive et timide, d’autres étant sans retenue ?

Pas besoin d’en dire davantage pour que n’apparaisse, flagrant comme une nécessité, tout l’intérêt à procéder au jeu de l’identification ; de quoi ravir tous les gamins !

Mais la fréquentation des oiseaux s’effrite. : le poème de Maurice Carême Les oiseaux perdus* commence par ces deux vers : « Le matin compte ses oiseaux Et ne retrouve pas son compte »…

Un effondrement des populations qui s’accentue

Las ! Pour ceux qui s’attachent au spectacle vivant et gratuit des mangeoires depuis longtemps, nulle surprise aux alertes que diffusent à longueur d’années les journaux. Mis à part quelques exceptions, les oiseaux sont soumis à un effondrement de leurs populations qui va s’accélérant au fil des décennies et font partie de ces multiples signaux d’avertissement d’une planète en détresse, surmenée, dilapidée, souillée, saccagée sans retenue.

Rédigé par ANAB

Publié dans #Oiseaux

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article