La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).

Publié le 16 Février 2022

La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).
La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).
La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).

La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).


Vous pouvez trouver en ce moment cette petite plante verte en fleurs. Elle fleurit en hiver et au début du printemps à la moindre chaleur.
Roland


Nom scientifique : Mercurialis annua L., 1753

Origine du nom: du grec « mercurialis   » qui signifie du Mercure, car cette plante était consacrée au dieu Mercure, et de « annua » annuelle.

Autres noms communs: Foirolle, Ortie bâtarde,  Mercuriale officinale.

Nom commun allemand/ dialecte : Einjähriges Bingelkraut, Baimlakrüt, Schisskritla
A noter que le deuxième nom, en alsacien, tiré de la Flore d’Alsace d’Issler, signifie, « merde ». Il traduit dans un langage imagé, le peu l’intérêt de nos anciens (presque tous agriculteurs), pour cette plante messicole présente dans leurs cultures.

Nom anglais : annual mercury / French mercury

Date de l’observation:  11 février à Berg lors d’une sortie Anab 

Famille de plantes : celle des Euphorbiacées qui contient 300 genres et plus de 8000 espèces, aussi bien des herbes que des arbres  (comme l’arbre sablier  Hura crepitans , sujet d’un quiz sur notre blog ) et même des plantes succulentes semblables aux cactus. Elles sont  présentes sur tous les continents sauf dans les zones très froides
En France continentale nous n’avons que deux genres, mercurialis et euphorbia. Ce dernier genre est  très riche en espèces.
Le caractère commun le plus évident des euphorbiacées est la présence d’un liquide blanc appelé latex dans les tiges et troncs.
La fleur est complexe, et variable.


Catégorie: plante annuelle à racine grêle présente sur les terrains incultes ou entre deux récoltes sur les champs

Hauteur: de 10 à 50 cm

Tiges et racines: tige carrée, ramifiée à nombreuses feuilles opposées, sans latex contrairement à la majorité des euphorbes

Feuilles: entières, lancéolées, à dents obtuses, de 3 à 10 cm de long pour 2 à 3 cm de  large


 

La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).
La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).
La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).

La Mercuriale annuelle, Vignette (Mercurialis annua).

Floraison: de février  à décembre

Couleur des fleurs: fleurs petites, verdâtres sans pétales. Les fleurs mâles sont constituées de 10 étamines à anthères jaunes et disposées
sur un épi  forment de  nombreux  glomérules à l’aisselle des feuilles du haut de la plante.
Les fleurs femelles sont en petites grappes au bout de courts pédoncules. Cette espèce a en général des pieds qui portent un seul type de fleurs, mâles ou femelles (plante dioïque) mais pas toujours.


Pollinisation: par le vent,  mais aussi par les insectes

Fruits: capsules géminées, de 2 mm, couvertes de poils raides, épaissis  à leur base. Elles sont portées par un pédicelle plus court que la capsule. Les fruits à 2 graines sont mûrs en juillet. Leur dissémination est favorisée par éjection des graines hors de  la capsule quand elle est mûre et sèche, et ce jusqu’ à une distance de 4 m. Elle est surtout myrmécochore (assurée par les fourmis).


Habitat: Elle aime les sols riches en azote comme les décombres, champs, vignes, jardins et voisinage des habitations jusqu’ à1400 m

Utilisation médicinale:  


La Mercuriale annuelle était  utilisée par les indiens autochtones du Canada sous la forme d’un baume pour guérir les blessures.
Elle a aussi des effets
purgatifs, laxatifs mais sa toxicité rend son utilisation très délicate.
Les naturopathes l’utilisent pour soigner  des problèmes concernant les intestins, la ménopause.


Comme toujours, et avant toute utilisation, il faut consulter un médecin pour être averti des éventuels effets indésirables ainsi que des interactions possibles avec les médicaments classiques.


Utilité alimentaire: plante toxique.



Texte et photos : Roland Gissinger (ANAB) relecture Bernard Weinzaepflen

Sources bibliographiques voir index biodiversité

Rédigé par ANAB

Publié dans #Fleurs vertes-brunes, #Biodiversité de notre région

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A
Bjr. Bravo, et merci. Dieter Hess ("Die Blüte" Ulmer 1983) p 128, signale le cas d'expulsion, non seulement de pollen, par des phénomènes mécaniques dus aux tensions et dispositions de organes -ici les sépales-, mais encore de la fleur entière! J'ai cherché à recouper l'info, mais ... pas encore pu. Peut-être qu'avec votre aide? Merci. Alain Croiben, Liège, Belgique. (cf Bota nata, facebook).
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A
Bonjour Alain merci beaucoup de votre message. et de votre appréciation.<br /> La question que vous posez est en dehors de nos compétences.<br /> Il existe beaucoup de littérature sur les interactions pollinisation des fleurs - insectes et autres pollinisateurs (eau, vent, mammifères, ...) mais je n'ai rien trouvé sur ce sujet purement mécanique.<br /> <br /> Bonne chance Roland