Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)

Publié le 23 Février 2022

Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)
Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)
Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)

Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)

Parmi les plantes en fleurs visibles déjà visibles en cette  fin d’hiver figure ce Lamier pourpre, présent un peu partout. Ce lamier  peut se confondre avec d’autres plantes voisines.
 Roland


Nom scientifique : Lamium purpureum L., 1753


Origine du nom : « Lamium », avec leurs deux lèvres, les fleurs des lamiers ont une forme de bouche. Ceci provient du mot  grec: « Lamie ».  Les Lamies étaient pour les personnes de l’antiquité, des  sortes de vampires qui suçaient le sang des jeunes gens !! Pas très sympathique ces lamies.
« purpureum », signifie en latin, « pourpre ».


Autres noms communs : Ortie morte, Pain de poulet

Nom commun dialecte / allemand : Rote Goldnessel, Acker-Taubnessel

Nom anglais : red dead-nettle, purple dead-nettle, or purple archangel

Date de l’observation: le 12 février à Zollingen (Bas-Rhin)


Famille de plantes : les Lamiacées. Ce sont souvent des  plantes très odorantes comme les lavandes, le Thym, le Basilic, , la Sarriette, la Sauge, les lamiers, les galeopsis.


Cette famille est homogène et comprend 6000 espèces de par le monde, réparties en 210 genres.
Caractéristiques communes : des huiles ou essences aromatiques sont contenues dans des glandes réparties sur la surface des feuilles  ou à la base de poils glanduleux.
Les feuilles sont opposées et réunies sur un point de la tige carrée en pseudo verticilles ainsi que les fleurs.

La fleur est de symétrie bilatérale (ou zygomorphe) avec 5 pétales soudés en une corolle à deux lèvres plus ou moins distinctes.
Elle comporte 4 étamines,  et  quelquefois 2 supplémentaires. L’ovaire possède 4 ovules bien symétriques qui donneront un tétrakène.



Catégorie: Plante à odeur désagréable bisannuelle ou annuelle
 

Hauteur: 10 à 30 cm

Tiges et racines: tige quadrangulaire, faiblement velue, à poils étalés, racines assez grêles.

Feuilles : crénelées de 1 à 4 cm de long pour 1 à 3 cm de large, opposées, couvertes de poils épars. Elles sont en forme de cœur et pétiolées  à la base, et lavées de pourpre,  sessiles dans le haut de la tige.

Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)
Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)
Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)

Le Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)

les 4 akènes en tétrakène du Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)

les 4 akènes en tétrakène du Lamier pourpre, Ortie rouge (Lamium purpureum)

Floraison: de février  à octobre
 
Couleurs des fleurs: pourpre, peu tachetée. Les fleurs sont groupées à l’aisselle des feuilles, sur des nœuds de la tige, par verticilles de 6 à 10  jusqu’au sommet. La corolle à symétrie bilatérale est courbée et mesure 12 mm. Elle  est constituée de 2 lèvres formées par la soudure des pétales.  La  lèvre inférieure est divisée en trois lobes dont le médian est resserré à son extrémité. La lèvre supérieure en forme de casque est plane. La fleur se termine à la base en un tube droit muni à l’intérieur d’un anneau de poils.
La lèvre supérieure abrite 4 étamines terminées par des anthères velues au pollen rouge. L’ovaire se prolonge par un long style. Les fleurs sont entourées à leur base d’un calice de 5 à 7 mm de long, à 5 dents triangulaires aussi longues que le tube

Pollinisation : par les insectes. La plante produit beaucoup de pollen et du nectar et attire de nombreux insectes, abeilles en particulier.

Confusion : possible avec d’autres labiées dont le Lamier tacheté avec une fleur plus grande et tachetée, le Lamier hybride aux feuilles incisées, le Lamier amplexicaule aux feuilles embrassantes groupées en collerette.  


Fruits : les fruits sont des akènes lisses de 1 mm réunis par 4
(tétrakène) dans le fond du calice et parsemés de glandes.
Ils seront dispersés par les oiseaux fréquentant le même milieu.


Habitat: le Lamier pourpre préfère les sols meubles, riches en humus et frais. On le rencontre dans les  cultures, jardins, vignes et bords des chemins jusqu’à 2000 m, de préférence sur du calcaire.
Cette plante est présente partout en France même si elle est moins fréquente dans le sud ouest. Elle peut coloniser des terrains jusqu’à 2500 m d’altitude

Protection : plante commune ne bénéficiant d’aucune protection légale et classée LC

Utilisation alimentaire : les feuilles fraîches peuvent être utilisées au printemps comme salade ou cuites comme légume.

Utilisation domestique : cette plante servait autrefois à nourrir les porcs, et sans doute aussi les poules comme l’indique un de ses noms vernaculaires, « 
Pain de poulet ».

Utilisation médicinale et toxicité :


Elle aurait été employée autrefois comme ingrédient pour une pommade dermatologique calmante.
Sous forme d’infusion elle était donnée pour des troubles intestinaux, de la vessie et pour  la toux. On l’utilisait également sous cette même forme pour soulager les brûlures et les lésions cutanées.


L’huile essentielle de Lamier pourpre contient des germacrènes qui sont des antimicrobiens et insecticides naturels ainsi que des analogues de phéromones d’insectes. L’huile de ses akènes contient des acides gras et esters  insaturés.

 


Wikiphyto n’indique aucun usage médicinal ce qui n’est pas bon signe. Il est prudent de s’abstenir. 
Comme toujours, et avant toute utilisation, il faut consulter un médecin pour être averti des éventuels effets indésirables ainsi que des interactions possibles avec les médicaments classiques.

 

Texte et photos Roland Gissinger (Anab) Relecture : Bernard Weinzaepflen


Sources bibliographiques voir index biodiversité

Le Lamier tacheté

Rédigé par ANAB

Publié dans #Fleurs rouges

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