La Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea)
Publié le 20 Mars 2022
Nom scientifique : Motacilla cinerea Tunstall, 1771
Origine du nom : « Motacilla» a une origine incertaine, peut-être de « motare » bouger et « cilla » mouvements de queue ou du nom existant déjà à l’époque latin et de «cinerea », gris comme son dos qui le différencie du dos verdâtre de la Bergeronnette printanière. L’un des noms communs des bergeronnettes est pour cette raison « hochequeue ».
Bergeronnette vient de « petite bergère », car cet oiseau accompagnait les troupeaux de moutons. En fait il était plutôt intéressé par les insectes vivant dans leurs déjections.
Nom allemand : Gebirgsstelze
Nom anglais : Grey wagtail
Observation: le 12 mars à Voellerdingen
Famille : passereaux de l’ordre des Passeriformes, et de la famille des Motacillidae (comme les Pipits, la Bergeronnette grise, Motacilla alba.)
Ce sont des oiseaux terrestres de petite taille, au corps gracile et à la queue allongée qui nichent au sol ou sur des rochers. La majorité d’entre eux vit dans les milieux ouverts, mais la bergeronnette de l’article du jour peut vivre dans les bois pourvu qu’il y ait un ruisseau à proximité.
Dimensions et poids : 16 à 19 cm, poids 14 à 20 g.
Longévité : 8 ans
Description :
C’est un oiseau facilement reconnaissable à sa longue queue. Il est gracieux facilement reconnaissable à sa longue queue toujours en mouvement".
Son manteau est gris cendré et son ventre jaune vif ou orangé. Les rémiges sont sombres avec une base blanche visible à l’envol.
Il un bec long et fin comme tout les insectivores.
La femelle est facile à reconnaitre de près car elle n’a pas de bavette noire sous le bec.
Il existe 3 sous-espèces ou variétés de Bergeronnettes des ruisseaux
Son habitat, la présence d’un ruisseau est un critère élémentaire pour l’identifier parmi d‘autres bergeronnettes. C’est valable en dehors, bien sûr, du vol de migration. A la différence d’autres oiseaux, elle ne saute pas mais marche.
Chant :
Le cri est aigu et métallique du type tri tri tri, simple à deux syllabes du type tschi oui repris avec de petites variations.
Vol : peu élevé, direct, très ondulé avec des battements rapides et des cris qui permettent de l’identifier. Les trajets sont courts.
Habitat:
La Bergeronnette des ruisseaux se trouve toujours à proximité de l’eau à laquelle elle est parfaitement adaptée. Elle y trouve sa nourriture et son gîte. Sa préférence va aux cours d’eau vive peu profonds des zones accidentées où elle a accès à de grandes surfaces pour trouver ses proies.
Nourriture : elle se nourrit d’insectes et d’invertébrés aquatiques, comme des mouches, des éphémères, des petits crustacés et mollusques.
Avec sa queue qui lui sert de balancier, elle excelle sans l’art de capturer les insectes sous les rochers et dans l’eau.
Reproduction : la saison de reproduction a lieu d’avril à juillet.
Le mâle parade devant la femelle en effectuant des vols courts tout en émettant des chants aigus plus variés que d’habitude.
Il est monogame et défend vivement son territoire.
Nidification : le couple cherche une cavité naturelle, peu visible comme l’aplomb d’un rocher dans les ruisseaux de campagne. Il se loge à proximité de son cours d’eau, volontiers dans des cavités artificielles en ville ou dans des trous d’ouvrages de béton comme un pont ou un muret). Le nid est composé de brindilles et d’herbes sèches, de mousse, et de fibres plus fines comme des radicelles, des cheveux et plumes.
La femelle y pond 3 à 6 œufs tachetés, qu’elle couve pendant 2 semaines.
Les jeunes sont nourris par les deux parents et peuvent voler après 2 semaines. Une deuxième couvée est souvent mise en route.
Migration :
Tous les oiseaux du nord et de la montagne vont hiverner au sud ou en plaine dans des zones choisies avec un cours d’eau ou avec des étendues marécageuses
Prédateurs : rapaces, corneilles. Les couvées peuvent être parasitées par le Coucou gris.
Protection strictement protégé par la loi. Sa population nicheuse en France métropolitaine est estimée entre 30 000 et 60 000 couples.
Article illustré par notre talentueux collègue photographe naturaliste Claudie Stenger, d’autres photos sont visibles sur Flickr (cliquer)
Texte Roland Gissinger (Anab) synthèse de sites internet- Relecture Bernard Weinzaepflen (Anab)
Webographie : Oiseau-libre.net