Épilobe des marais (Epilobium palustre).
Publié le 6 Septembre 2023
Voici une plante discrète des milieux humides car ses fleurs roses sont très petites. Les graines à maturité forment de jolies toiles
Roland
Nom scientifique : Epilobium palustre L., 1753
Origine du nom: du grec « epi » qui veut dire « sur » et de « lobion » qui signifie, « silique », car les fleurs sont situées au dessus de la future gousse qui contiendra les graines et du latin « palustre » qui signifie, « marais ».
Nom commun allemand/ dialecte : Sumpf-Weidenröschen
Nom anglais : marsh willowherb
Date de l’observation: le 26 août à Eguelshardt (57)
Famille de plantes : Onagracées, celle des épilobes, des onagres mais aussi des plantes ornementales de type Fuchsia.
Les onagracées comportent seulement 22 genres et 650 espèces.
Ce sont des plantes ou arbustes présents dans différentes régions du monde, froides ou tropicales.
En France continentale les genres les plus connus sont : Epilobium, Circaea, Ludwigie (une envahissante) , Oenothora (les onagres). Leurs caractères communs sont : une ’inflorescence en épi. Les fleurs en général, sont régulières, de symétrie 4 et ont un pistil en 4 parties rassemblées en croix ou en massue. L’ovaire infère forme un fruit à 4 valves très allongées.
Catégorie: plante vivace grêle, de couleur dominante rose fleurie à l’extrémité
Hauteur: de 5 à 70 cm
Tiges et racines: tige simple, ronde, sans angles saillants, glabre au bas et duveteuse dans le haut. Elle a des stolons grêles à écailles charnues. (voir la photo)
Feuilles: opposées, glabres, non dentées , enroulées vers le bas.. Elles sont ovales à linéaires, de 3 à 15 mm de large et mesurent 2 à 6 cm.
Floraison: juillet à septembre
Fleurs: l’inflorescence en épi est formée de petites fleurs de couleur rose à blanc. La fleur de symétrie 4 porte 4 sépales, 4 pétales échancrés de 3 à 7 mm, 8 étamines et 4 carpelles soudés en un ovaire. Les stigmates sont réunis en massue et séparées en 4 par un sillon.
Les bourgeons de fleurs sont penchés avant la floraison. C’est après la floraison que se forment des stolons grêles, filiformes de 10 cm de long, blanchâtres, à écailles charnues.
Pollinisation: par les insectes, abeilles en particulier
Fruits: Les graines à poils appliqués sont produites dans une capsule linéaire quadrangulaire.
Leur dissémination est favorisée par le vent et le transport des animaux.
Habitat: prés marécageux, fossés et marais sans calcaire jusqu’à 1800 m. Elle est présente dans les massifs montagneux de notre pays et en Bretagne, rare ailleurs..
Confusion : Les 18 espèces d’épilobes présentes en France se ressemblent. Elles se différencient entre elles par leurs milieux de vie, la forme de leurs stigmates, leurs feuilles, tiges, la présence ou non de stolons.
Protection :
Région |
Statut |
Statut |
Protection légale |
Déterminant |
Ile-de-France |
CR |
Critique |
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Oui |
Centre |
EN |
En danger |
|
|
Poitou -Charentes |
VU |
Vulnérable |
|
Oui |
Haute-Normandie |
VU |
Vulnérable |
|
Oui |
Nord-Pas-de-Calais |
NT |
Quasi Menacé |
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Pays-de-Loire |
NT |
Quasi Menacé |
|
Oui |
Champagne-Ardenne |
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|
Oui |
Picardie |
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Oui |
Centre-Val-de-Loire |
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|
Oui |
Bourgogne-Franche-Comté |
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|
Oui |
Hauts-de-France |
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|
Oui |
Nouvelle-Aquitaine |
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|
Oui |
Une plante classée déterminante Znieff dans une région indique qu’elle y est rare.
Utilité alimentaire: Cette plante était utilisée de manière traditionnelle pour faire du thé, de la teinture.
Utilisation médicinale
En médecine traditionnelle elle était aussi utilisée contre l’hypertrophie non cancéreuse de la prostate (HPB) mais sans preuves scientifiques
Wikiphyto ne mentionne pas cette plante mais une plante proche, l’Epilobe à petites fleurs, Epilobium parviflorum.
Cette Epilobe à petites fleurs possède des effets prouvés pour diminuer les inflammations d’une manière générale. Ses tanins spécifiques, ellagitanins, et l’oenothéine A inhibent les enzymes responsables des processus inflammatoires dont le HPB. Les enzymes sconcernés sont la 5 alpha+réductase et l(aromatase.
Cet épilobe possède un fort pouvoir anti-oxydant.
On peut imaginer que les indications phytothérapiques de l’Epilobe des marais sont proches.
Ce n’est pas tout à fait le cas.
Des recherches (1et 2) ont été conduites sur des extraits des substances actives de différentes épilobes. Elles montrent que les épilobes ont un pouvoir antioxdant et antimicrobien . Les quantités d’antioxydants sont variables pour chaque espèce d’épilobe. Leurs effets varient donc en fonction de l’épilobe. L’Epilobe du jour, Epilobium palustre n’est pas celle qui a le meilleur pouvoir anti oxydant. Elle est donc à éviter.
Texte et photos : Roland Gissinger (ANAB)
Sources bibliographiques voir index biodiversité
1/Epilobium Species: From Optimization of the Extraction Process to Evaluation of Biological Properties-Viase 2023
2/ Phenolic Compounds in Five Epilobium Species Collected from Estonia- Remmel - 2012