Au Champ du feu, deux réserves biologiques en lice pour une reconnaissance internationale

Publié le 29 Juillet 2024

Rare en Alsace et protégée, la linaigrette pousse dans les milieux humides de la réserve biologique dirigée du Champ du feu

Rare en Alsace et protégée, la linaigrette pousse dans les milieux humides de la réserve biologique dirigée du Champ du feu

paru sur l'Alsace le 10/7/2024 signalé par Bernard. Merci Bernard.

La Liste Verte est un label international défendu par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Dans le Grand Est, trois sites seulement sont labellisés, dont deux au Champ du feu. Ces joyaux de biodiversité sont en lice pour le renouvellement de cette labellisation prestigieuse, alors qu’un projet de création d’une piste de biathlon y fait débat.

e Champ du feu, appendice montagnard de Strasbourg, sa noria de skieurs quotidiens en hiver, lorsque la neige est au rendez-vous ou que les citadins y fuient la chaleur des villes en été, son projet de piste de biathlon qui fait souffler un vent de polémiques entre les touffes de graminées de la lande d’altitude. Et ses réserves biologiques dirigées à haute valeur écologique. Celle du Champ du feu sur 120 hectares, comprend la tourbière bombée et les milieux humides voisins qui accueillent une remarquable diversité de bryophytes (les mousses), orchidées, linaigrettes, etc. Celle du Hochfeld est une ancienne piste de ski sur laquelle des botanistes ont reconnu six des neuf espèces de lycopodes (une plante pionnière à l’histoire très ancienne, proche des prêles et des fougères) présents en France, dont une qui a été identifiée pour la première fois ici.

« Une reconnaissance très importante »

En 2019, ces deux réserves gérées et entretenues par l’ONF car situées en forêt domaniale, ont obtenu un précieux Graal : le label Liste Verte. Celui-ci est distribué avec parcimonie par l’UICN dans le monde entier. L’UICN est cette ONG qui établit notamment les listes rouges d’espèces en danger. En France, 24 sites sont labellisés. Dans le Grand Est, il y en a trois, tous situés en Alsace : le Parc naturel régional des Vosges du Nord ainsi que ces deux réserves biologiques, depuis 2019. Cinq ans plus tard, elles concourent à nouveau pour le renouvellement de ce label. « Pour nous qui assurons des travaux de génie écologique pour maintenir ces milieux ouverts à la riche biodiversité, c’est une reconnaissance extérieure très importante, surtout au vu de l’énergie déployée pour les gérer », appuie Cédric Ficht, le directeur de l’agence ONF de Schirmeck.

Faut-il mettre la nature sous cloche ?

« Pour ce faire, un évaluateur nous interroge sur notre gestion pendant deux jours, nous ainsi que nos interlocuteurs, sur la base de 50 indicateurs parmi lesquels figurent non seulement la réussite de la conservation mais aussi le mode de gouvernance », poursuit Ludovic Fuchs, responsable environnement pour l’agence de l’ONF de Schirmeck. « Il y a une approche multifonctionnelle à privilégier : il faut considérer le milieu plutôt que l’espèce seule, parce que dans un milieu insuffisant, certaines espèces disparaîtront, éclaire David Laffitte, l’évaluateur de l’UICN. Nous ne validons pas les mises sous cloches mais les gestions équilibrées qui préservent les usages et garantissent le maintien des espèces. »

 

Rédigé par ANAB

Publié dans #Biodiversité de notre région

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T
On leur serre le pouce.<br /> En anglais on dit « we keep our fingers crossed (for them) » 🤞<br /> J’ai cherché à me renseigner sur les évaluateurs et j’ai trouvé :<br /> <br /> https://www.iucn.org/fr/notre-union/commissions-dexperts-de-luicn
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A
Merci Toll. et merci du lien<br /> roland