L’abeille charpentière bleue - Ceratina cyanea
Publié le 21 Août 2024
L’abeille charpentière bleue - Ceratina cyanea (ici un mâle sur une Petite centaurée Centaurium erythraea) et sa répartition selon Atlas hymenoptera
Petite abeille charpentière très différente de la grosse Xylocopa noire violacée que l’on voit butiner les fleurs de nos jardins, cette petite abeille solitaire peut passer inaperçue tout en jouant cependant un rôle utile et indispensable à la pollinisation.
Martine et Roland
Nom scientifique : Ceratina cyanea (Kirby 1802)
Origine du nom : vient du grec « cerato », la corne, en rapport à leurs antennes épaissies et de « cyanus » bleu comme sa nuance de couleur.
Nom commun : Ceratine bleutée.
Nom allemand: "Gewöhnliche Keulhornbienen.
Nom anglais : Blue Carpenter-Bee.
Classification : les Ceratines font partie de l’Ordre des Hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis…) : insectes à 2 paires d’ailes membraneuses, aux pièces buccales de type broyeur/ lécheur équipées de mandibules dentées capables de déchiqueter une nourriture solide.
Elles sont classées dans la famille des Apidae et dans la sous-famille des Xylocopinae, la plus plésiomorphe des Apidae , c’est- à- dire celle qui possède le plus de caractères ancestraux. On y trouve les abeilles charpentières, nom donné en référence à leur comportement de nidification dans le bois ou les tiges.
A elle seule, la famille des Apidae comprend 5.700 espèces pour 172 genres, réparties dans le monde entier.
Le genre Ceratina est riche lui de 350 espèces environ.
Quelques-unes sont présentes en France métropolitaine. La majorité vit dans les zones tropicales d’où elles sont originaires.
Ceratina cyanea est largement distribuée autour du bassin méditerranéen. Elle est la seule espèce qui se soit étendue au-delà du 52°de latitude Nord et qui ait franchi la Manche et la Mer du Nord pour atteindre l’Angleterre et le sud de la Norvège.
Observation : le 16 août à Danne-et-4-Vents (57- Moselle).
Dimensions : 6 à 9 mm, (une abeille domestique mesure 16 à 20 mm), les mâles sont plus petits de 1 à 2 mm en moyenne.
Durée d’observation : mi-mars à octobre, le pic des observations est en juillet.
Description: Abeille de taille modeste, Ceratina cyanea présente des ponctuations profondes et des reflets métalliques bleus sur la surface d’un corps glabre. On retrouve chez le mâle un large masque blanc ou blanc ivoire, réduit chez la femelle en une tâche plus petite et centrale. (Ce caractère est visible sur la première photo ). Ces petites abeilles ont une langue fine et longue, 3 cellules (nervures fermées) typiques, submarginales sur le bord des ailes avant et des tibias noirs marqués de taches blanches. Les antennes sont épaissies vers leur extrémité en forme de club de golf.
Les Ceratines sont réputées pour leur bon caractère, même serrées entre les doigts, elle ne piquent pratiquement jamais !
Origine du nom : vient du grec « cerato », la corne, en rapport à leurs antennes épaissies et de « cyanus » bleu comme sa nuance de couleur.
Nom commun : Ceratine bleutée.
Nom allemand: "Gewöhnliche Keulhornbienen.
Nom anglais : Blue Carpenter-Bee.
Classification : les Ceratines font partie de l’Ordre des Hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis…) : insectes à 2 paires d’ailes membraneuses, aux pièces buccales de type broyeur/ lécheur équipées de mandibules dentées capables de déchiqueter une nourriture solide.
Elles sont classées dans la famille des Apidae et dans la sous-famille des Xylocopinae, la plus plésiomorphe des Apidae , c’est- à- dire celle qui possède le plus de caractères ancestraux. On y trouve les abeilles charpentières, nom donné en référence à leur comportement de nidification dans le bois ou les tiges.
A elle seule, la famille des Apidae comprend 5.700 espèces pour 172 genres, réparties dans le monde entier.
Le genre Ceratina est riche lui de 350 espèces environ.
Quelques-unes sont présentes en France métropolitaine. La majorité vit dans les zones tropicales d’où elles sont originaires.
Ceratina cyanea est largement distribuée autour du bassin méditerranéen. Elle est la seule espèce qui se soit étendue au-delà du 52°de latitude Nord et qui ait franchi la Manche et la Mer du Nord pour atteindre l’Angleterre et le sud de la Norvège.
Observation : le 16 août à Danne-et-4-Vents (57- Moselle).
Dimensions : 6 à 9 mm, (une abeille domestique mesure 16 à 20 mm), les mâles sont plus petits de 1 à 2 mm en moyenne.
Durée d’observation : mi-mars à octobre, le pic des observations est en juillet.
Description: Abeille de taille modeste, Ceratina cyanea présente des ponctuations profondes et des reflets métalliques bleus sur la surface d’un corps glabre. On retrouve chez le mâle un large masque blanc ou blanc ivoire, réduit chez la femelle en une tâche plus petite et centrale. (Ce caractère est visible sur la première photo ). Ces petites abeilles ont une langue fine et longue, 3 cellules (nervures fermées) typiques, submarginales sur le bord des ailes avant et des tibias noirs marqués de taches blanches. Les antennes sont épaissies vers leur extrémité en forme de club de golf.
Les Ceratines sont réputées pour leur bon caractère, même serrées entre les doigts, elle ne piquent pratiquement jamais !
Nourriture:
Cette abeille n’est pas spécialisée , elle est dite « polylectique ». Les femelles collectent du pollen et par d’autres visites, du nectar, sur de nombreuses familles de plantes. Avec le mélange de ces composants, elles façonnent des boulettes de nourriture pour les larves issues de ses œufs. Les mâles ne fabriquent pas de réserves de nourriture. Les familles de fleurs visitées sont celles de la Pâquerette, ( Asteraceae), des campanules, des œillets (Caryophyllaceae), des vesces et gesses (Fabaceae), du gaillet (Rubiaceae)…
Cycle biologique :
Femelle et mâle hivernent à l’état adulte, femelle non fécondée, dans la moelle de branchages divers.
Au printemps suivant, vers la mi-mars, les mâles sortent de leur hibernation, comme très souvent, quelques jours avant les femelles.
Les femelles vont s’accoupler et nidifier dès le mois d’avril et jusqu’en juin. Les jeunes issus des pontes seront adultes fin octobre. Le cycle est unique sur l’année, l’insecte est dit dans ce cas « univoltin ».
Au moins une espèce, C.dallatorreana, se reproduit par parthénogenèse thélytoque : les femelles ne sont pas fécondées et ne donnent naissance qu’à des clones femelles. Au vu de la quasi-totale absence de mâles dans certaines populations de C.parvula , on soupçonne l’espèce de pouvoir se reproduire également de la sorte.
Reproduction:
Les Cératines sont solitaires et rubicoles .La femelle recherche des petits branchages riches en moelle comme ceux du sureau, des rosiers, des ronces, des chardons, des molènes et même de la vigne. Elle excave cette moelle sur une grande longueur pour installer ensuite les cellules en files indiennes, séparées par des cloisons de moelle mâchonnée. Les mesures du diamètre de ces excavations ont donné une fourchette de 2,1 à 3,4 mm. Bravo aux mesureurs !
Elle pond ses ovules et les féconde avec les spermatozoïdes issus de sa spermathèque, cette réserve où elle a stocké le résultat de son accouplement.
Les œufs fécondés donnent des femelles, les œufs non fécondés donneront des mâles.
Les larves après éclosion se nourriront des boulettes de réserves très nutritives assemblées par leur mère autour d’elles.
Il faut environ 3 semaines pour le développement de l’œuf en adulte grâce à plusieurs mues.
Après la dernière mue, l’abeille - imago- grignote les parois qui l’isole de l’extérieur et émerge en fin de saison, elle passe ainsi l’hiver à l’état adulte pour ne sortir du nid qu’au printemps ou l’été suivant .
Habitat: cette abeille a besoin de tiges pourvues de moelle pour effectuer sa nidification et stocker de la nourriture pour les futures larves. Ces petites branches se trouvent dans les friches, lisères forestières et clairières des forêts et dans les jardins écologiques des zones urbaines.
Très thermophile, elle est présente dans tous les pays qui bordent la Méditerranée, s’étend vers la Turquie, la Géorgie, le Maroc et la Tunisie et franchit courageusement le 52 ° de latitude Nord.
Confusion : cette espèce est la plus fréquente des Ceratina et la seule présente chez nous.
Dans le sud , on pourrait la confondre avec C.curcubitina, plus grande, entièrement noire et sans reflets métalliques, avec C.parvula très petite et très discrète, également toute noire.
Efficacité de Ceratina cyanea comme pollinisatrice:
Une étude intéressante et riche a été faite sur cette abeille au Cameroun (6) sur des fleurs de tournesol, plante indispensable dans cette région. Des capitules de fleurs de tournesol ont été masqués avec de la gaze pour empêcher tout pollinisateur, d’autres pour ne sélectionner que Ceratina cyanea et d’autres en accès libre à tous les insectes dont l’abeille domestique. Les chercheurs ont noté et mesuré toutes les visites (les 11 500 visites sur 2016 et 2017, vous avez bien lu) pendant des créneaux d’une heure, 6 fois dans la journée sur deux années de floraison.
Ils ont ainsi noté l’identité des 2744 visiteurs sur l’année d’étude 2016 (quel travail !) dont 2033 pour l’abeille domestique et 223 (8.1%) pour notre Ceratina cyanea. Ses visites étaient dédiées à 82 % à la récolte de nectar et à 18% à celle du pollen. Elles ont duré en moyenne 3,6 secondes pour le nectar et 9,6 pour le pollen. Le pourcentage de fruits obtenus, en fin de saison, avec les capitules visités par tous les insectes y compris l’abeille domestique est le plus important, ce qui était attendu. Au regard de sa faible fréquence de visite, ils ont noté que le nombre de fruits est trois fois plus important sur les capitules tests comprenant la visite exclusive de Ceratina cyneae, en comparaison avec les capitules préservés par une gaze pour éviter les insectes. L’importance de pollinisateur sauvage de cette mini abeille est donc démontrée.
Prédateurs, parasites et pathogènes: ses ennemis naturels peuvent être des microchampignons Nosema spp, certains virus.
Il n’existe pas d’abeille parasite-coucou connue à ce jour pour cette abeille.
Les oiseaux insectivores tels que les guêpiers sont toujours aussi friands d’abeilles sauvages ainsi que la pie-grièche écorcheur, les grimpereaux et autres gobemouches.
Statut de protection : de manière générale, ces abeilles sauvages, sont mal connues. Ce qui est certain c’est qu’elles sont en très forte régression comme tous les insectes (disparition de 75% de la masse d’insectes les 20 dernières années).
Elles ont disparu d’une grande partie de leurs habitats naturels par la fragmentation des zones naturelles et suite à l’utilisation de pesticides dits modernes comme les nicotinoïdes qui ne font aucune distinction entre les espèces.
Pour conclure en quelques mots : Ceratina cyanea, petite abeille bleue qui se niche pour dormir et se reproduire dans les tiges étroites des plantes à moelle tendre.
Texte Martine Devondel et Roland Gissinger (ANAB), détermination des insectes, Martine, photos Roland
Bibliographie :
Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe , H. Bellmann
Hyménoptères d’Europe 3, Bourdons d’Europe et contrées voisines, Denis Michez
Hyménoptères d’Europe 1, Abeilles d’Europe, Denis Michez
Faune de France, Lucien Berland
Apidae 3 Fauna Helvetica 6
Découvrir & Protéger nos abeilles sauvages, Nicolas Vereecken
1/Atlas Hymoptera en ligne
2/https://www.wildbienen.de/eb-ccyan.htm
3/ https://de.wikipedia.org/wiki/Ceratina_cyanea
4/ https://en.wikipedia.org/wiki/Apidae
5/http://www.atlashymenoptera.net/page.aspx?id=4
6/ Pollination Efficiency of Ceratina cyanea (Hymenoptera: Apidae) on Helianthus annuus (Asteraceae) Flowers at Dang (Ngaoundere, Cameroon) – M Moussa Janv 2022
Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe , H. Bellmann
Hyménoptères d’Europe 3, Bourdons d’Europe et contrées voisines, Denis Michez
Hyménoptères d’Europe 1, Abeilles d’Europe, Denis Michez
Faune de France, Lucien Berland
Apidae 3 Fauna Helvetica 6
Découvrir & Protéger nos abeilles sauvages, Nicolas Vereecken
1/Atlas Hymoptera en ligne
2/https://www.wildbienen.de/eb-ccyan.htm
3/ https://de.wikipedia.org/wiki/Ceratina_cyanea
4/ https://en.wikipedia.org/wiki/Apidae
5/http://www.atlashymenoptera.net/page.aspx?id=4
6/ Pollination Efficiency of Ceratina cyanea (Hymenoptera: Apidae) on Helianthus annuus (Asteraceae) Flowers at Dang (Ngaoundere, Cameroon) – M Moussa Janv 2022
Bibliographie :
Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe , H. Bellmann
Hyménoptères d’Europe 3, Bourdons d’Europe et contrées voisines, Denis Michez
Hyménoptères d’Europe 1, Abeilles d’Europe, Denis Michez
Faune de France, Lucien Berland
Apidae 3 Fauna Helvetica 6
Découvrir & Protéger nos abeilles sauvages, Nicolas Vereecken
1/Atlas Hymoptera en ligne
2/https://www.wildbienen.de/eb-ccyan.htm
3/ https://de.wikipedia.org/wiki/Ceratina_cyanea
4/ https://en.wikipedia.org/wiki/Apidae
5/http://www.atlashymenoptera.net/page.aspx?id=4
6/ Pollination Efficiency of Ceratina cyanea (Hymenoptera: Apidae) on Helianthus annuus (Asteraceae) Flowers at Dang (Ngaoundere, Cameroon) – M Moussa Janv 2022
Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe , H. Bellmann
Hyménoptères d’Europe 3, Bourdons d’Europe et contrées voisines, Denis Michez
Hyménoptères d’Europe 1, Abeilles d’Europe, Denis Michez
Faune de France, Lucien Berland
Apidae 3 Fauna Helvetica 6
Découvrir & Protéger nos abeilles sauvages, Nicolas Vereecken
1/Atlas Hymoptera en ligne
2/https://www.wildbienen.de/eb-ccyan.htm
3/ https://de.wikipedia.org/wiki/Ceratina_cyanea
4/ https://en.wikipedia.org/wiki/Apidae
5/http://www.atlashymenoptera.net/page.aspx?id=4
6/ Pollination Efficiency of Ceratina cyanea (Hymenoptera: Apidae) on Helianthus annuus (Asteraceae) Flowers at Dang (Ngaoundere, Cameroon) – M Moussa Janv 2022