Climat : une étude propose de rerouter les vols pour réduire les traînées de condensation
Publié le 17 Janvier 2025
Les traînées de condensation, ces lignes blanches créées par les avions dans le ciel, ont un impact sur le réchauffement climatique comparable à celui des émissions de CO2, qui pourrait être réduit en modifiant les trajectoires de certains vols, selon une étude publiée mercredi.
En modifiant légèrement les trajectoires de vols d'une petite partie de la flotte mondiale, l'impact climatique des traînées de condensation pourrait être réduit de moitié avant 2040
, d'après cette nouvelle étude réalisée par l'ONG Transport & Environment (T&E).
Cette mesure coûterait au maximum 4 euros par passager pour un vol transatlantique
, selon la même source.
Paru sur radiocanada le 13/11/2024
Le rapport propose des stratégies d'évitement
afin d'empêcher la création des traînées de condensation, qui sont persistantes, qui durent pendant plusieurs heures
et qui ont un effet réchauffant, plutôt la nuit, quand elles empêchent le rayonnement terrestre de s'échapper dans l'espace
, a expliqué à l'AFP Jérôme du Boucher, responsable de l'aviation pour T&E France.
Adapter les plans de vol
Concrètement, un pilote devrait adapter son plan de vol pour passer soit un peu au-dessus, soit un peu en dessous d'une masse d'air atmosphérique qui a été identifiée par des modèles météorologiques
en sachant que des masses d'air plus humides et plus froides sont favorables à la création de ces traînées de condensation, a-t-il détaillé.
L'aviation dispose d'un moyen simple et peu coûteux de réduire son impact sur le climat
, a fait savoir Jérôme du Boucher.
Selon cette étude, seulement 3 % des vols génèrent 80 % du réchauffement dû à ces traînées, également appelées contrails.
Des traînées à l'étude
Le changement de trajectoire n'interviendrait que sur un nombre restreint de vols et sur une petite partie du trajet. Le surplus de carburant utilisé par ces avions ne représenterait donc que 0,5 % du kérosène consommé par l'ensemble de la flotte mondiale sur une année.
Classées parmi les émissions qui ne sont pas du CO2 des avions, avec notamment les oxydes d'azote (NOx), ces traînées sont de plus en plus étudiées. Elles ont fait l'objet en septembre d'un symposium à Montréal, organisé par l'Organisation de l'aviation civile internationale.