La nature en partage Wissembourg - Quatrième édition du festival franco-allemand de photo nature

Publié le 31 Octobre 2017

Expositions et projectionExpositions et projections ont permis aux photographes naturalistes de révéler au public la grande richesse de la faune et de la flore nord-alsacienne et palatine. Et, partant, de le sensibiliser à la fragilité de son environnement immédiat.

Expositions et projectionExpositions et projections ont permis aux photographes naturalistes de révéler au public la grande richesse de la faune et de la flore nord-alsacienne et palatine. Et, partant, de le sensibiliser à la fragilité de son environnement immédiat.

DNA/paru dans les DNA Florian Haby 30/10/2017

En partageant avec le public les magnifiques images d’une trentaine d’exposants, le 4e  festival franco-allemand de photo nature, ce week-end à Wissembourg, a voulu montrer que la nature est un espace partagé qu’il faut soigneusement préserver.

Le volet palatin, le week-end dernier à Bad Begzabern, avait attiré quelque 600 visiteurs. Et il y a eu bien plus de monde encore de vendredi à hier à Wissembourg pour la partie française, avec notamment un fort contingent d’Allemands profitant ces jours-ci d’un long pont à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme protestante.

Le festival transfrontalier de photo nature a ceci d’agréable que tout le monde y trouve son compte. Les photographes amateurs, bien sûr, ravis de profiter des conseils techniques de la trentaine d’exposants chevronnés, sur leurs stands ou lors des jolis diaporamas projetés à la Nef au fil du week-end. Les novices aussi, qui, eux, se sont simplement émerveillés devant la beauté des clichés présentés en sept lieux de la ville.

Un rôle pédagogique et d’alerte

Et il y avait de quoi : des paysages embrumés, de splendides levers et couchers de soleil, la magie des reflets dans les rivières et les plans d’eaux, des oiseaux saisis au vol attrapant des poissons, d’attendrissants renardeaux et marcassins, d’expressives chouettes, des biches, des abeilles, des papillons, des grenouilles, des plans extrêmement serrés sur la dentelle des ailes des libellules — fantastiques photos du Wissembourgeois Alfred Blaess —, des serpents, des lapins, des canards, des écureuils… En passant des heures à arpenter collines et forêts, plaines et marais, pour capter une lumière ou un instant éphémères, les « chasseurs d’images », qui sont avant tout des amoureux de la nature, révèlent une faune et une flore extrêmement riches, mettent en lumière la vie qui évolue au fil des saisons, la splendeur de la nature, sa fragilité aussi. « Je tente modestement de “mettre en poésie” toutes ces choses “banales” que nous ne prenons pas le temps d’admirer et qui sont pourtant d’une incroyable beauté comme un pissenlit, un insecte, un flocon de neige ou une gouttelette d’eau sur une fleur », résumait par exemple Justine Zimpfer.

Une harmonie à réinventer

C’est précisément le message que souhaite faire passer la Maison de la nature du delta de la Sauer et d’Alsace du Nord. Le rendez-vous automnal bisannuel, lancé en 2011 au lendemain de l’Année international de la biodiversité, poursuit en effet le même but que l’association organisatrice : sensibiliser le grand public à la nécessité de préserver son environnement immédiat.

S’il était au départ essentiellement présent en « sous-texte » des expositions, ce « rôle pédagogique et d’alerte », rappelé lors de l’inauguration samedi matin par l’animateur nature Pascal Gérold, cheville ouvrière de la manifestation, était lors de cette quatrième édition décliné au travers de plusieurs partenariats. La restauration était assurée par l’association Terre et saveurs d’Outre-Forêt, organisatrice notamment du marché bio de Steinseltz. Le tout jeune collectif « Par quoi je commence ? », qui dans les pas du précurseur de la transition écologique Pierre Rabhi développe des actions concrètes pour rendre le Pays de Wissembourg plus vert, a profité du rendez-vous pour se présenter. Enfin, un hommage a été rendu à Jean-Marie Pelt, décédé en 2015, qui avait donné une conférence lors de la première édition du festival : la projection d’un film consacré au « jardinier du Bon Dieu » suivie d’une table ronde invitait à méditer sur une harmonie à réinventer entre l’homme et la nature, sur les limites de la croissance et de la société de consommation.

Car comme le soulignait le Niederbronnois Michel Rauch en exergue d’une de ses photos exposée à l’église protestante Saint-Jean : « Le développement n’est durable que s’il allie l’économique, le social et le respect de la nature. »

Rédigé par ANAB

Publié dans #Actu-conf-films-expo

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