La ferme du Vieux Poirier distinguée

L’association "Fermes d’Avenir" et "La Ruche qui dit oui" viennent de primer 13 exploitations françaises qui développent des projets innovants.

Pour la région ACAL, la lauréate est la "Ferme du Vieux Poirier" à Schopperten.

Il est possible de vivre décemment avec seulement 2,3 hectares de terres agricoles. C’est la conviction de Charles et Lauriane Durant qui exploitent la ferme du Vieux Poirier à Schopperten, près de Sarre-Union.

Leur projet a en tout cas été primé par le concours national des fermes d’avenir qui veut mettre en lumière les solutions agricoles innovantes et économiquement viables.

Ce couple de jeunes paysans, qui élève 120 porcs en plein air dont il transforme les produits à 70 %, veut mettre en œuvre les techniques de la permaculture et combiner l’élevage et le maraîchage dans une logique d’économie circulaire.

« Pour nous, expliquent-ils, la ferme est un écosystème » dans lequel « tous les éléments entrent en résonance ».

Pour ne plus avoir à subir d’inondation –leur terrain étant très humide– les deux exploitants prévoient de créer un étang dans lequel ils réintroduiront le brochet d’Alsace (une espèce en voie de disparition) et l’écrevisse à pattes rouges.

Tout autour, ils planteront des variétés anciennes de pommes, de poires et de noix locales qui prêteront leurs troncs pour faire pousser des shiitake et des pleurotes.

Leurs fleurs fourniront du pollen aux abeilles (ils prévoient d’installer plusieurs ruches) et leurs fruits tombés au sol nourriront les cochons et les volailles. Les déjections de ces animaux permettront quant à elles de construire des buttes maraîchères sur lesquelles Lauriane et Charles Durant comptent faire pousser des légumes.

Pour être sûrs de boucler la boucle, ils envisagent aussi d’auto-construire une station de méthanisation. Leur objectif est clair : devenir autonomes en énergie et en alimentation.

Le trophée qu’ils ont reçu de "Fermes d’avenir" et de "La Ruche qui dit oui" va leur permettre de commencer à concrétiser leur projet.

Comme les douze autres lauréats, le couple a en effet reçu 10 000 euros. Les organisateurs du concours aimeraient pouvoir leur apporter à tous 20 000 euros supplémentaires, ce qui nécessite de réunir 300 000 euros. Ils ont lancé pour cela une campagne de financement participatif, ouverte jusqu’au 23 novembre : http://bluebees.fr/fr/project/186-fermes-d-avenir