La Pyrale du buis

Publié le 9 Décembre 2018

La Pyrale du buis	(  Cydalima perspectalis)

La Pyrale du buis ( Cydalima perspectalis)

chenille de La Pyrale du buis	(  Cydalima perspectalis) photo  Wikipedia

chenille de La Pyrale du buis ( Cydalima perspectalis) photo Wikipedia

Le buis est dans notre région une espèce de jardins et cimetières. Ceci n’est pas le cas dans d’autres régions comme les Préalpes où il constitue des surfaces arborées importantes..
Les buis subissent  des attaques annuelles de la Pyrale du buis qui sont spectaculaires ;
Les haies et  arbustes  sont réduits à l’état de squelettes et des nuées de papillons en sortent pour  aller pondre des œufs plus loin.
Comment protéger ses buis ? réponses ci-dessous.
Roland
Nom scientifique =  Cydalima perspectalis (Walker, 1859)

Observation : le 8 août à Sarre-Union

Classification : la Pyrale du buis est un papillon de la superfamille des pyrales (Pyraloidea ) qui comprend plus de 16000 espèces de par le Monde
et de la famille des Crambidés (Crambidae).
Ce sont des papillons de nuit.
La Pyrale du buis est arrivée en France en 2009  et est présente en ce moment dans presque tous les départements de Métropole.



Chenille : Elle est reconnaissable à sa tête noire luisante et son corps vert clair, strié en long  de vert foncé.
Elle est couverte de verrues noires et de longs poils blancs isolés et possède 10 paires de fausses  pattes abdominales. Ces larves ne sont pas urticantes.

Nymphe : mesure 21 mm de long, de couleur brune. Elle est faite d’un cocon de feuilles et de soie qui sert de protection.

Adulte : L'adulte a une envergure moyenne de 36 mm avec un maximum de 44 mm. Les ailes sont blanches et brunes avec des irisations dorées et violacées, ce qui le différencie de toutes les espèces autochtones européennes.
Il n'y a pas de différence extérieure marquée entre deux sexes.
Son envergure moyenne est de 36 mm et son maximum 44 mm.

  • Il existe sous 2 formes : la plus fréquente est blanche et brune avec des reflets violacés.
  • La moins courante est entièrement brune.

Plante hôte :
Les chenilles se nourrissent de feuilles de buis. En l'absence de prédateurs, elles peuvent provoquer des dégâts très importants sur leurs plantes hôtes.

Elles tissent des toiles autour des plans infestés et laissent sur le sol de nombreuses déjections vert foncé.

 

Cycle Biologique

Le cycle biologique de cet insecte est annuel. On peut le décrire schématiquement en 5 étapes :

 

 

Cycle biologique de La Pyrale du buis	(  Cydalima perspectalis) Fredon

Cycle biologique de La Pyrale du buis ( Cydalima perspectalis) Fredon

 

1  En   février, les dernières larves de chenilles (nymphe) de l’année précédente sortent d'hivernage et commencent à s'alimenter. Elles ont passé l'hiver enroulées dans la face intérieure d'une feuille dans un cocon fait de débris de feuilles et de soie blanche   

2 Fin Mars ou début Avril, la chenille débute sa nymphose (transformation en papillon). 

3 Début de la période de vol et de reproduction. Cette première génération de papillon prend son vol fin mai, début juin. Les papillons sont exclusivement nocturnes

4 En France, on constate deux à trois générations par an. En fait, les différentes phases de la pyrale du buis vont cohabiter (les nymphes, chenilles, papillons).   

5  La dernière génération passe l’hiver en l’état de jeunes chenilles logées dans des cocons.

Dès mars, elles quittent leur cocon et recommencent à s’alimenter sur les feuilles.

 

Les différents stades :

 - Les œufs sont pondus  en groupe  sur la face inférieure des feuilles. Les œufs donnent naissance à des larves qi deviennent des chenilles.

- Les chenilles au dernier stade mesurent 35-40 mm de long.

- Elles se transforment alors en nymphe.

- La nymphose dure environ un mois (pendue par la queue, tête vers le bas, généralement dans un cocon tissé entre les feuilles).

- Les papillons en sortent deux à trois semaines après.

Confusions possibles
La chenille ressemble à celle de la commune Piéride du chou mais cette dernière ne mange pas de buis.
Le papillon ressemble à la marginée
adulte (Lomaspilis marginata).

Prédateurs: chauve souris, oiseaux qui prédatent les chenilles dont les mésanges, les moineaux les becs croisés, le frelon asiatique







Ce texte (en grande partie) est   copié du site « Pyrale du buis »,
Présentation et bibliographie : Roland Gissinger et Gérard Lavaupot (Anab)



Bibliographie
Vidéo très impressionnante sur la Pyrale et ses dégâts dans  la Région Rhône Alpes, durée 9 minutes :

https://www.vercors-tv.com/La-pyrale-du-buis_v1052.html

https://pyrale-du-buis.com/description-biologie.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyrale_du_buis
http://www.fredonra.com/files/2016/09/FT_Pyrale-du-buis.pdf
https://www.fredon-auvergne.fr/IMG/pdf/BSV_ZNA_2017_N01.pdf



 

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Traitements contre la pyrale du buis, la chenille dévastatrice des buis



Ce document est l'un des plus complets trouvés. Il provient du  site commercial La Pyrale du buis.
Les traitements préconisés sont vendus par le même site (pub gratuite sans contrepartie...).

Différentes méthodes de lutte existent pour combattre ce nouveau ravageur qui s'en prend à vos buis. C'est souvent l'association de plusieurs méthodes de luttes qui sauveront vos buis ( buxus). Il reste nécessaire de se renseigner auprès d’autres sources pour compléter et vérifier ces traitements.

 

 

 1/ La détection visuelle et le piégeage par phéromone de la chenille et du papillon de la pyrale du buis

 

Il est indispensable de détecter le plus tôt possible une éventuelle infestation, si vous êtes dans une zone sensible, vous devez inspecter vos buis au moins une fois par semaine. 

Vous pouvez compléter votre surveillance par la mise en place de piège à phéromone pour capturer les papillons mâles, en plus de limiter les attaques, ces pièges vous permettrons de détecter plus tôt la présence d’éventuels papillons. 

Une visite régulière des pièges en complément de l'inspection physique des plantes vous permettra de traiter plus rapidement et donc de protéger plus efficacement vos buis.  

 

 2 / Le traitement insecticide chimique contre la pyrale du buis

Les  pyréthrinoïdes sont des insecticides de contact, s'ils sont efficaces, ils ont aussi l’inconvénient de ne pas être sélectifs, et de toucher également les insectes auxiliaires utiles. Les molécule les plus utilisés sont la deltaméthrine (Decis par exemple) ou la cyperméthrine. 

 

Une alternative aux pyréthrinoïdes est le diflubenzuron (Dimilin Flo). Il s'agit d'un régulateur de croissance des insectes mais il n'est réellement efficace que s'il est appliqué lorsque les chenilles sont très petites, idéalement juste après l'éclosion des œufs. 

Les régulateurs de croissance agissent essentiellement par ingestion et sont donc plus sélectifs que les pyréthrinoïdes. 

 3 /Le traitement biologique contre la pyrale du buis

 

Une option biologique sont les bactéries entomopathogènes, le Bacillus thuringiensis var. kurstaki (Delfin par exemple). Cet agent pathogène est efficace lorsqu'il est ingéré par les chenilles. 

Le Bacillus thuringiensis ssp. kurstaki, couramment désigné par son acronyme Btk, est une bactérie qui vit naturellement dans le sol. Depuis une trentaine d'années, on l'utilise partout dans le monde comme agent de lutte biologique pour réprimer les populations de divers insectes ravageurs forestiers et agricoles.

La chenille est infectée lorsqu'elle dévore les parties de la plante arrosée par la bactérie. 

Cette bactérie produit des spores et des cristaux de protéines qui entraînent la libération d'une substance toxique dans l'intestin des chenilles. Cette substance leur corrode la paroi intestinale et a pour effet de paralyser les mâchoires de la chenille. 

Quelques heures après l'absorption du produit, la chenille ne peut plus s'alimenter et meurt dans les jours suivants. 

Des études ont démontré l’efficacité du traitement biologique opposé aux solutions chimiques. 

ATTENTION, la réglementation évolue régulièrement.
La liste des spécialités commerciales destinées à être utilisées pour lutter contre la pyrale du buis sont disponibles à l'adresse Internet suivante :
e-phy.agriculture.gouv.fr

 

 4./La lutte mécanique contre l'infestation de vos buis

Pour réduire l'attaque des chenilles et dans l'attente d'effectuer un traitement avec le bacille de thuringe, vous pouvez lutter mécaniquement :

- Si vos buis sont de petites taille et peu nombreux, il est possible d'envisager une lutte physique en coupant les parties de la plante infestées et en enlevant manuellement les œufs, les chenilles vertes et noires et les chrysalides de la pyrale du buis

- Si vous possédez des haies de buis ou des buis de grandes taille, vous pouvez secouer ou frapper vos buis avec un bâton. Les chenilles étant sensibles aux vibrations, elles tomberont au sol. Pour faciliter le ramassage, disposer au préalable un filet ou un tissu au pied vos buis. Vous pourrez ensuite ébouillanter ou brûler les chenilles.

A noter que la pyrale du buis n'est pas une chenille urticante.

 

 5 /La mise en quarantaine ou la protection des buis encore sains

Vous pouvez utiliser un filet anti-insectes pour protéger vos buis qui ne sont pas encore touchés.

De mars à octobre, tant que la présence des papillons est signalée dans votre secteur, vous placez un filet à maille fine sur vos buis.

L'usage du même filet placé sur un buis touché fera office de mise en quarantaine et évitera que des papillons nés dans le buis aillent pondre sur les buis voisins.

Un Filet "anti-pyrale-du-buis" sera très prochainement en vente sur notre boutique en ligne.

 

Donner l'alerte

Si une de vos plantes est touchée ou en cas de capture d'un papillon dans un piège, vous devez informer le voisinage de la présence du ravageur. 

Des actions collectives de surveillance et de traitement sont indispensables pour limiter la propagation de la pyrale du buis.

Rédigé par ANAB

Publié dans #Papillons

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J
Les ravages de cette chenille sont en effet très spectaculaires par leur rapidité alors que le buis, lui, pousse très lentement. Chez moi il ne m’en restait qu’un seul pied en 2017 que je me suis empressé de bouturer. Heureusement, cette année l’attaque a été plus légère mais au final en trois ans j’ai eu 90% de buis détruit.
Répondre
A
Jpl merci de ton expérience qui avec celles d'autres montrent que cette chenille ne laisse pas grand chose derrière elle. Pas facile de limiter la casse quand les prédateurs naturels ne sont pas là.<br /> <br /> Roland