Michel Gissy, par monts et par vaux

Publié le 20 Juin 2015

Loin des poncifs touristiques, Michel Gissy, photographe naturaliste, a une affection toute particulière pour l’Alsace au naturel « qui se mérite ». Il la rend facilement accessible dans son 11e ouvrage, L’Alsace buissonnière.

Michel Gissy, par monts et par vaux
Ancien journaliste des DNA (il y a tenu la rubrique nature et environnement pendant plusieurs décennies) et auteur d’une dizaine de livres sur la faune, la flore et les milieux naturels alsaciens, Michel Gissy n’a raccroché ni sa plume, ni ses objectifs.
Tout juste a-t-il troqué son appareil argentique contre un numérique pour assouvir plus facilement sa passion de la photographie naturaliste. Cela n’a fait qu’augmenter encore la masse et la diversité d’images rapportées de ses incessantes sorties en forêt, en montagne ou dans les rieds, en général hors des sentiers battus, et aujourd’hui rassemblées dans L’Alsace buissonnière , du Rhin aux Vosges, aux éditions du Belvédère.
« L’Alsace des lacs Blanc et Noir, du Grand Ballon ou du Haut-Koenigsbourg, on ne connaît que ça, souligne-t-il. Moi, je préfère les lieux peu fréquentés, inaccessibles en voiture, donc peu connus. Des lieux qui se méritent, bien plus intéressants du point de vue du paysage. »
Volontairement, l’humain en est banni « pour introduire le lecteur dans l’intimité d’une nature presque confidentielle ». Dans cet ouvrage de 200 photographies, pas âme qui vive donc, si ce n’est de loin en loin des chamois, un loir, une chouette hulotte, un chat sauvage ou deux renardeaux surpris par l’objectif dans leur environnement naturel. Beaucoup de paysages surprenants, d’angles inédits et de flore discrète. Et cette photo de l’auteur lui-même, posant au pied du châtaignier « Quatre-troncs » de Griesbach-au-Val. Une petite coquetterie peut-être, mais nécessaire pour permettre au lecteur de prendre la mesure du géant de 40 m de haut et 8,60 de circonférence.
Rien ne permet de dater les photographies dont certaines remontent à une quinzaine d’années. On se prend à rêver qu’ainsi figée dans sa beauté, la nature ne souffrira plus d’aucune nouvelle atteinte.
DNA-S.W. 12/06/2015

Rédigé par ANAB

Publié dans #Actu-conf-films-expo

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