Un prix pour le livre sur les blaireaux de Pascal Gérold (Fondateur et ancien président de l'ANAB)

Pascal Gérold se met le plus souvent à l’affût des blaireaux dans les milieux forestiers des environs de Wissembourg. Documents remis – Pascal Gérold

DNA/Paru dans les DNA                                   Véronique Kohler28/11/2017

Lors de sa première participation au salon du livre nature au Cine de Bussierre à la Robertsau, Pascal Gérold a eu la joie de voir son livre Le Crépuscule des blaireaux recevoir le Prix du jury.

Entre les blaireaux et Pascal Gérold, animateur nature à la Maison de la nature du delta de la Sauer et d’Alsace du Nord à Munchhausen, c’est une histoire d’amour qui dure. « Ma première observation remonte à mon adolescence, quand j’ai eu mon premier appareil photo. Plus tard, un chasseur m’a autorisé à monter sur son mirador pour observer les blaireaux », se souvient Pascal Gérold, qui avoue bien aimer « les animaux mal-aimés, victimes de leur statut d’animaux nocturnes, comme le blaireau ou le renard ». Le passionné a passé trois ans à observer ces mammifères omnivores, entre Weiler, Wissembourg, Climbach et Lembach, se plaçant à l’affût devant plusieurs terriers. Des moments de contemplation et d’observation « bienfaisants, que chacun devrait essayer de pratiquer ».

« Un animal adorable »

De ses photos, prises entre avril et septembre juste avant la tombée de la nuit, il a fait un livre, Le Crépuscule des blaireaux. Comme il existe de nombreux textes scientifiques sur le sujet, le naturaliste, qui a toujours aimé écrire des histoires, a préféré une veine plus poétique : il a narré une vie de blaireau au fil des saisons et de sa vie biologique, ponctuant son récit d’encadrés purement informatifs.

Le livre de 64 pages, sorti en 2015 et qui a été tiré à 2 000 exemplaires, évoque aussi de nombreuses espèces que le blaireau croise dans son quotidien, comme le renard.

« Le blaireau est un animal adorable qui vit en famille. Les petits jouent entre eux et parfois avec les adultes. Le blaireau est certes parfois pantouflard, il peut parfois occasionner des dégâts, mais il rend aussi des services. Il est injuste de le dénigrer parce que c’est un animal nocturne et de fait un peu mystérieux », explique son défenseur.

Trois ans après sa parution, Le Crépuscule des blaireaux a été primé parmi une vingtaine d’ouvrages par le Centre d’initiation à la nature et à l’environnement de Bussierre à Strasbourg-Robertsau. « Je ne m’attendais pas à obtenir le Prix du jury. C’est une belle récompense, d’autant qu’elle m’a été décernée par [le grand scientifique] Axel Kahn, parrain de cette quatrième édition », apprécie Pascal Gérold. Le naturaliste nord-alsacien y puise également la motivation pour des projets futurs — et ce ne sont pas idées qui manquent.

Le Crépuscule des blaireaux de Pascal Gérold, I.D. l’édition, 64 pages, 10 €.