Délit d'entrave à la chasse : "C’est un déni de démocratie" "Tout ça est surréaliste, les cadeaux fait aux chasseurs sont énormes

Publié le 16 Avril 2019

Délit d'entrave à la chasse :  "C’est un déni de démocratie" "Tout ça est surréaliste, les cadeaux fait aux chasseurs sont énormes

Paru sur BFMtv le 13/4/2019


"Les chasseurs obtiennent toujours plus"

Une satisfaction qui contraste bien évidemment avec la colère de militants anti-chasse qui estiment de leur côté qu’un nouveau seuil d’impunité vient d’être atteint.

 

"Ce délit d’entrave montre que quelques individus en mal de pulsions mortifères et dont les pratiques sont contestées par un nombre grandissant de la population, veulent malgré tout poursuivre leurs exactions en toute tranquillité. C’est un déni de démocratie. Les chasseurs obtiennent toujours plus et veulent toujours pratiquer plus au détriment du monde animal", explique François Darlot, président de l'association Rassemblement pour une France sans chasse.

Muriel Arnal, présidente de l'association de défense animale One réagit sur franceinfo vendredi au vote la veille par le Sénat d'un amendement prévoyant la création d'un délit d'entrave à la chasse.

"Tout ça est surréaliste, les cadeaux fait aux chasseurs sont énormes, ça n'arrête pas, jamais, on marche sur la tête", réagit sur franceinfo vendredi 12 avril Muriel Arnal, présidente de l'association de défense animale One Voice au lendemain du vote par le Sénat d'un amendement prévoyant la création d'un délit d'entrave à la chasse. "Cette décision, c'est un coup de plus donné à la nature, à la biodiversité qui est tellement en danger et aux humains qui aiment la nature." 

Un an d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende

Puni d'un an d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, ce nouveau délit, jusqu'ici considéré comme une contravention, vise à sanctionner le fait de s'opposer à un acte de chasse. Au Sénat, les défenseurs de cette mesure avaient été des agressions physiques subies par les chasseurs, des actes de vandalisme sur leurs infrastructures ou encore des maltraitances envers les chiens de chasse.

"Que ce soit un délit, aussi gravement condamné en plus, ça veut dire que n'importe qui va se promener dans la nature et qui va, de manière innocente, protéger un animal pourchassé chez lui, dans sa forêt, va se retrouver condamné", fulmine Muriel Arnal. "Sincèrement, poursuit-elle, ce qui se passe en France est très préoccupant et la décision du Sénat le montre encore. On nous parle du climat, de protéger la nature et on fait tout l'inverse en France."

Rédigé par ANAB

Publié dans #Protection animale

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