Renouée du japon, Reynoutria du Japon

Publié le 29 Juillet 2018

 Renouée du japon, Reynoutria du Japon    		(Reynoutria japonica)
 Renouée du japon, Reynoutria du Japon    		(Reynoutria japonica)

Renouée du japon, Reynoutria du Japon (Reynoutria japonica)

Vous pouvez apercevoir cette plante en lisière de   forêt. Elle  est apparue en France en 1939.
Ses organes végétatifs, feuilles, tige rhizome, sont très vigoureux. Son développement en Europe est très agressif sur  les milieux humides même pollués au détriment de nos plantes locales, et en font une plante invasive. Elle a été classée parmi les 100 plantes invasives les plus préoccupantes au niveau mondial par l’UICN ;
Union internationale pour la conservation de la nature
Dans notre région elle occupe moins de terrains que la Balsamine de l’Himalaya, autre invasive très préoccupante.


Roland


Nom scientifique :  Reynoutria japonica Houtt., 1777
 
Nom en dialecte et allemand : Japanischer Staudenknöterich

Date de l’observation: le 6 juillet à Bitche

Famille de plantes :
celle de la rhubarbe, du sarrasin, des oseilles et renouées= les Polygonacées  
Les caractéristiques de cette familles sont : plantes herbacées à rhizomes ou arbres à petites fleurs et feuilles liées à la tige par  une gaine foliaire engainante ou ochréa. Les graines sont des akènes, souvent  en forme de pyramide, trigones.



Hauteur: de 30 à 300 cm

Tige :  tige  rameuse, souvent glabre, de couleur rouge foncé


Feuillage: feuilles  larges en cœur, pointues à l’extrémité (acuminées), coriaces, de 7 à 14 cm

Floraison: de juillet à septembre


 

Fleurs de Renouée du japon, Reynoutria du Japon    		(Reynoutria japonica)
Fleurs de Renouée du japon, Reynoutria du Japon    		(Reynoutria japonica)

Fleurs de Renouée du japon, Reynoutria du Japon (Reynoutria japonica)

Floraison: de juillet à septembre
 

Couleur des fleurs:  blanches, inflorescences en longues  grappes dressées à l’aisselle des feuilles,.
Fleurs très nombreuses. Fleurs divisées en 4 ou 5, les divisions externes du périgone atteignent 10 mm.
On dit périgone car les pétales ne sont pas distincts des pétales.



Confusion possible : oui avec les 6 autres


Habitat: haies, décombres,  rives, endroits  incultes, lisières forestières

Origine du nom : genre dédié à  Reynoutre, naturaliste français du XVI siècle ;  et du latin « japonica  », du Japon,  un des pays d’origine de cette renouée.

 Fruit : akène triangulaire de 3 à 4 mm, luisant entouré du périgone.


Elimination et lutte contre l’invasion :
Là où cette renouée  s’implante, les plantes locales disparaissent complètement.
Le déséquilibre créé élimine tous les insectes et vertébrés associés aux plantes locales et menace l’équilibre biologique des cours d’eau et rives colonisés.
La méthode classique utilisée pour d’autres plantes invasives, fauchage puis couverture avec une  bâche noire n’ pas donné de bons résultats. Les rhizomes très puissants et vigoureux ne disparaissent pas vite.
L’utilisation de pesticides  est interdite le long des cours d’eau. La destruction mécanique est aléatoire, coupe ou broyage car la plante de rebouture facilement avec un petit morceau de rhizome ou de tige.
Dans certains pays comme l’Angleterre et l’Allemagne il est interdit de transporter de la terre contaminée avec de la re=nouée du Japon sans l’avoir désinfectée. Ce n’est pas le cas en France !
Des essais de lutte biologique sont en cours avec des insectes ravageurs.de type Psyllidae.

Usage alimentaire :
Les feuilles jeunes  peuvent être consommées après avoir été bouillies mélangées à des nouilles de la sauce soja, de l’huile et un peu de sucre.
.Les enfants japonais les ramassent avant la feuillaison et les mâchent.
elles peuvent être dégustées après cuisson ;
Eviter de consommer des feuilles de cette renouée quand elle pousse sur des terrains pollués, ce qui n’est pas rare.

Médecine :
Fait partie des pharmacopées asiatiques, chinoise et japonaise en particulier.
Feuilles et tiges utilisées comme analgésique, diurétique, expectorant, diarrhées, cancer, hypertension …

Composition :
les rhizomes de la renouée contiennent  en grandes quantités un composant jugé miraculeux dans les années 90 pour guérir  certaines maladies en raison de son pouvoir antioxydant, anti radicaux libres, ces fameux radicaux qui provoquent les cancers. Il s’agit du resvératrol, ( ou plus simplement le 5-[(E)-2-(4-hydroxyphényl)-éthényl] benzène-1,3-diol pour les comiques). Des études récentes appellent à la prudence sur ce produit et son dosage.
Ils contiennent aussi des anthraquinones qui sont des laxatifs stimulants, des flavonoïdes de type catéchine et des composés phénoliques.
Ces composants sont aussi de bons antioxydants naturels.

La Chine traite des milliers de tonnes de ces rhizomes et les valorise avec ces composés. La même extraction se fait en France mais sur des tonnages très limités.




Texte et photos Roland Gissinger (Anab)
Sources bibliographiques voir index biodiversité

 

Rédigé par ANAB

Publié dans #Biodiversité de notre région, #Fleurs blanches

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article