L’Oie cendrée
Publié le 10 Février 2021
Origine du nom : « Anser» vient du latin «anser » , «l’oie » qui dérive lui-même de « ghans » issu d’une racine indo-européenne.
Nom allemand : Grau Gans
Nom anglais : Greylag Goose
Observation : le 12 janvier à Gungwiller (67)
Famille : celle des Anatidae :les cygnes, canards, oies. Ce sont des oiseaux moyens à gros, aquatiques, qui peuplent surtout les eaux douces. Ces oiseaux sont répartis sur tous les continents en 53 genres déclinés en 174 espèces. Ils ont un bec aplati comprenant des lamelles filtrantes et des courtes pattes palmées qui traduisent leur agilité dans l’eau et au plongeon. Ils mangent des végétaux, mais certains mangent le plancton ou sont carnivores.
Dimensions et poids : 90 cm, envergure environ 140 à 180 cm, poids 2 à 4 kg.
Longévité : 18 ans
Description : l’Oie cendrée est la plus grande des oies sauvages. C’est un des ancêtres de l’oie domestique. Son cou est puissant et sa tête assez large avec un œil cerclé de noir. Son corps est gris sauf le ventre et les plumes sous la queue (sous caudales) qui sont blanches. Ses pattes et son bec sont de couleur rose orangé. Les mâles sont légèrement plus grands que les femelles. Les oies domestiques en comparaison atteignent 5.5 kg contre 4 kg pour cette oie sauvage !
Vol : puissant, direct et rapide. Comme d’autres oiseaux migrateurs, les oies se déplacent dans une formation typique en V. Les oies deviennent alors grégaires et restent en groupes quelquefois très importants de 50 à 200 et accompagnent souvent les Grues cendrées. Même en migration les couples restent en proximité.
Habitat : oiseau présent dans les marécages et bords des lacs. Il est présent aussi dans les prairies vallonnées. C’est un oiseau sédentaire dans les régions tempérées mais dont les populations très nordiques migrent plus au sud en hiver.
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Nourriture : l’Oie cendrée se nourrit de végétaux : feuilles, graines, tubercules. Elle mange en particulier les feuilles, tiges et rhizomes des roseaux, phragmites, scirpes et carex.
Comportement :
La période d’observation est d’octobre à avril pendant l’hivernage. Quelques individus se reproduisent chez nous mais la majorité migre vers les pays du nord.
Nidification : la femelle construit un nid fait de roseaux et petites tiges, sur la végétation des rives ou sur le sol. Elle arrache son duvet ventral pour en garnir le nid et découvrir sa « plaque incubatrice ». Cette plaque mise à nu va se gonfler et être très irriguée par le flot sanguin . Elle transmettra ainsi mieux la chaleur aux œufs. Cette plaque disparait après l’éclosion des œufs. Elle va alors pondre 4 à 6 œufs bleutés, quelquefois plus ; qu’elle couve pendant 4 semaines. Les jeunes quittent le nid déjà après 24 ou 48heures. Ils se nourrissent seuls aidés par leurs parents. La femelle emmène la troupe d’oisons derrière elle. Le mâle se trouve en serre file prêt à défendre ses petits. Ils peuvent voler après 2 mois, mais restent en cellule familiale pendant un an.
Prédateurs : la chasse, les rapaces, corvidés, renards, mustélidés, loups.
Protection : en statut vulnérable (VU) au niveau France et (EN), en danger, en régions Auvergne, Paca et Pays de la Loire. Il est classé Znieff dans plusieurs régions dont la Lorraine
L’estimation du nombre de couples nicheurs dans notre pays est bonne et se situe entre 176 et 188 mais passe à 20 000 en hiver après leur migration depuis les pays nordiques, ce qui est tout à fait différent.
Malgré les classements régionaux de protection cette espèce est autorisée à être chassée ce qui est incohérent.
Maladies : ces oiseaux sont des porteurs sains de virus et bactéries comme le virus de la grippe aviaire HN1 et de la peste du canard.
Photos : Bernard Weinzaepflen (Anab)
Texte, bibliographie Roland Gissinger (Anab) –Relecture Bernard Weinzaepflen (Anab)
Webographie :
Wikipédia, Oiseau-libre.net
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatidae