La Persicaire mineure, Petite renouée, Petite persicaire, Renouée mineure (Persicaria minor)
Publié le 20 Décembre 2023
La Petite renouée est une plante qui passe facilement inaperçue car elle est petite et souvent couchée. Les fleurs sont minuscules mais forment un épi rose bien visible. Elle est présente dans les sols frais et humides.
Roland
Nom scientifique : Persicaria minor (Huds.) Opiz, 1852
synonyme Polygonum minus
Origine du nom : du grec « persica » le pêcher, (feuilles de même forme que celle du pêcher), et du latin «minor » qui signifie, « petit »
Autres noms communs : Renouée fluette
Allemand/ dialecte: Kleiner-Knöterich
Anglais : small water-pepper, pygmy smartweed,
Date et lieu de l’observation : le 8 septembre à Mittersheim (57)
Famille de plantes : celle de la rhubarbe (Polygonacées), des renouées, qui comprend 1200 espèces réparties en 51 genres. Ce sont des plantes présentes dans toutes les régions du monde mais principalement dans l’hémisphère nord.
Le nom de polygonacée, « plusieurs angles » vient de leur forme géométrique au niveau des articulations de la plante et des graines en pyramide.
La quasi-totalité sont des plantes herbacées et des lianes riches en acide oxalique. Il les protège des herbivores car toxique . Il l’est aussi pour les humains si consommé en grande quantités.
Catégorie : plante annuelle glabre et d’aspect variable
Hauteur : 10 à 40 cm de hauteur mais peut être bien plus longue
Tige: mince, rampante ou ascendante, rameuse
Une gaine brunâtre dénommée ochréa est visible sur les rameaux et tiges. Elle a de longs cils aux extrémités et est couverte de poils appliqués.
Feuillage : très feuillée, feuilles lancéolées à linéaires, 6 à 16 fois plus longues que larges, de 3 à 8 mm et faiblement pétiolées ou sessiles.). Le pétiole est court et rouge. Le goût des feuilles est fade, non poivré ce qui la distingue de Polygonum hydropiper.
Graines de la Persicaire mineure, Petite renouée, Petite persicaire, Renouée mineure (Persicaria minor) et répartition selon INPN
Floraison : juillet à novembre
Fleurs : Les fleurs sont, roses ou verdâtres, quelquefois blanches, très petites et nombreuses. Elles forment un épi assez lâche et grêle souvent arqué et pendant de 12 à 15 cm de long. Pour les observer en détail une loupe est indispensable car elles ne dépassent pas 2 ou 3mm. Les pièces florales ont une symétrie radiale d’ordre 5 et ne sont pas glanduleuses..
Fruits : fruits secs de 1.5 à 2.5 mm d’aspect trigones ou lenticulaires, indéhiscents. Ils sont brillants et noirs.
.
Habitat : la Petite renouée est native d’Asie extrême orientale côté de la mer de Chine. Elle aime les sols froids et les lieux humides, les berges et étangs, les fossés, les chemins forestiers.
Confusions possibles : oui avec les autres renouées comme la Renouée persicaire, Persicaria maculosa.
Protection : plante peu commune dans notre région, plus présente en montagne. Elle est protégée en Basse et Haute Normandie, Ile de France et Picardie.
Cette plante est classée Znieff dans 11 régions de la moitié sud du pays, du centre et nord ouest où elle est rare.
Les ZNIEFF , Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique ont pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. (Source Inventaire National du Patrimoine Naturel)
Usage alimentaire : les feuilles et tiges sont consommées de manière courante dans certains pays d’Asie (Malaisie) et utilisées comme condiment dans certains plats et dans des infusions et tisanes.
Les graines bouillies pouvaient servir à faire de la bouillie ou de la farine pour faire des galettes.
Usage médicinal :
Usage traditionnel ancien comme vitalisant après un accouchement et le traitement de problèmes digestifs.
Pas d’indication dans wikiphyto :
Composition et recherches récentes :
composants : le Petite renouée contient de nombreux flavonoïdes qui sont des sucres naturels complexes très réactifs et antioxydants qui éliminent les radicaux libres à l’origine de maladies comme les cancers.
Des recherches ont prouvé et comparé les effets des extraits de feuilles, tiges et racines . Les propriétés oxydantes sont importantes ainsi que des effets antimicrobiens et anti-inflammatoires mais aussi des effets sur la digestion, la prévention des ulcères d’estomac, et les capacités cognitives.
.
Texte, photos, bibliographie Roland Gissinger (Anab)
Bibliographie
Voir fin d’article index plantes
Région |
Statut |
Statut |
Protection légale |
Déterminant |
Basse-Normandie |
VU |
Vulnérable |
Oui |
|
Centre-Val de-Loire |
NT |
Quasi Menacé |
Oui |
X |
Champagne -Ardenne |
NT |
Quasi Menacé |
Oui |
X |
Corse |
NT |
Quasi Menacé |
Oui |
|
Haute Normandie |
VU |
Vulnérable |
Oui |
X |
Hauts-de-France |
|
|
|
X |
Ile-de-France |
VU |
Vulnérable |
Oui |
X |
Languedoc -Roussillon |
|
|
|
X |
Limousin |
|
|
|
X |
Midi-Pyrénées |
|
|
|
X |
Nord-Pas-de-Calais |
VU |
Vulnérable |
OUI |
|
Nouvelle-Aquitaine |
|
|
|
X |
Pays de Loire |
NT |
Quasi Menacé |
Oui |
|
Picardie |
EN |
En danger |
Oui |
X |
Poitou-Charentes |
|
|
|
X |
Provence Côte-d’Azur |
|
|
|
X |
Les ZNIEFF , Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique ont pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.