Valériane officinale ou Valériane des collines ou Valériane à petites feuilles, Valériane de grande taille ( (Valeriana officinalis subsp. Officinalis)
Publié le 4 Juin 2023
Valériane officinale ou Valériane des collines ou Valériane à petites feuilles, Valériane de grande taille ( (Valeriana officinalis subsp. Officinalis)
Feuilles de Valériane officinale ou Valériane des collines ou Valériane à petites feuilles, Valériane de grande taille ( (Valeriana officinalis subsp. Officinalis)
Vous ne verrez cette grande plante aux petites fleurs que dans les zones humides. Elle est facilement reconnaissable à ses feuilles très découpées et à sa grande taille.
Roland
Nom scientifique : Valeriana officinalis subsp. Officinalis
Origine du nom : du latin « valere », « bien se porter», et du latin « officinalis», signifiant « médicinal».
Autres noms communs : Herbe à la femme battue, Herbe aux chats, Herbe aux coupures, Guérit-tout, Herbe de Saint-Georges, ou d’Herbe à la meurtrie et sans doute d’autres noms encore.
Changement de la nomenclature botanique :
Après un changement de famille, cette plante Valeriana officinalis était devenue Valeriana officinalis subsp repens (Atlas Lorraine) et maintenant elle est redevenue Valeriana officinalis mais subsp Officinalis. Cela reste un casse-tête pour trouver le nom valide. C’est bien compliqué.
Noms en dialecte alsacien,: Katzenwurz
Noms allemands :
Noms anglais : Valerian
Date et lieu de l’observation : vue le 28 mai à Rimsdorf (67)
Famille de plantes : les Caprifoliacées, celle des Chèvrefeuilles, des scabieuses, des knauties. Cette famille a été recomposée (c‘est courant par les temps qui courent, même chez les plantes) avec la famille des Dipsacacées, (scabieuses, cardères) après des études génétiques et phylogénétiques. La filiation actuelle se base sur la présence de gènes liés aux organes typiques des végétaux, producteurs d’énergie et d’oxygène, les chloroplastes.
Les fleurs de ces plantes sont de symétrie 5 (ou quelquefois 4) : 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines sur la corolle et 3 carpelles soudés en un ovaire de type infère. Les feuilles sont opposées.
Il existe plus d’une centaine d’espèces de Valérianes, genre Valeriana.
Catégorie : grande plante vivace de terrain humide.
Hauteur : 40 à
Tige: dressée, creuse, anguleuse et cannelée. Elle est fixée sur un rhizome vertical se prolongeant par de nombreuses racines et stolons
Feuilles :
elles sont opposées, profondément découpées en au moins 13 folioles dentés velus (contrairement à Valeriana officinalis subsp tenuifolia, non dentés). Les fleurs de la base sont plus petites et pétiolées.
Valériane officinale ou Valériane des collines ou Valériane à petites feuilles, Valériane de grande taille ( (Valeriana officinalis subsp. Officinalis)
Fleurs Les fleurs de cette valériane sont blanches à roses. La corolle n’a pas d’éperon mais une bosse à la base. Les fleurs en forme d’entonnoir sont petites : moins de
Les 3 étamines saillantes entourent le pistil qui résulte de la fusion de trois carpelles.
Pollinisation
La pollinisation est en général autogame (sans échange avec d’autres fleurs de la même espèce). Toutefois, de nombreux insectes, abeilles, mouches et papillons visitent cette fleur et permettent une fécondation croisée.
Fruits : Ce sont des akènes coniques avec une aigrette plumeuse qui permet leur dispersion.
Habitat : plante de terrains mouillés ou humides comme les bords des chemins forestiers, routes et les prairies humides. Elle est présente dans toute l’Europe ainsi qu’en Asie. Considérée comme plante invasive en Amérique du Nord.
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Confusions possibles : Attention il existe d’autres Valeriana en montagne ou ailleurs et aussi des sous-espèces comme la Valériane à feuilles de sureau. Ses feuilles sont différentes et elle a des stolons au-dessus du sol (épigés) bien développés, voir photos. (autrefois Valeriana officinalis subsp. sambucifolia , à présent devenue Valeriana excelsa subsp. sambucifolia ) .
Statut et réglementation: plante absente au sud et sur le pourtour méditerranéen. Elle n’a pas de protection légale car elle est assez commune.
Usage alimentaire : les feuilles peuvent être mangées en salade.
Usage médicinal :
Depuis l’époque romaine, la Valériane officinale est traditionnellement utilisée comme calmant, pour diminuer l’anxiété et favoriser le sommeil.
La culture de la Valériane se fait par semis ou plantation de morceaux de rhizome.
En Europe
Effets sur les chats et autres félins :
Si elle est calmante pour les humains, son odeur liée à la présence d’actinidine attire et enivre les chats et félins. L’odeur de la racine est très forte et désagréable.
Extrait ci-dessous copié de wikiphyto
Composition.
Sesquiterpènes non volatils (acide valérénique (composant le plus important au niveau économique. Il sert à standardiser les extraits de valériane ) et acide isovalérénique, acide hydroxy-valérénique et acide acétoxy-valérénique)
Cétones sesquiterpéniques (valéranone), alcools (valérianol, maaliol, alcool kessylique) et aldéhydes (valérénal)
Iridoïdes (constituants non volatils) : valépotriates (0,5 - 1,2 %) : valtrate 80 %, isovaltrate, acévaltrate, dihydrovaltrate, isovaléroxyhydroxydihydrovaltrate
Alcaloïdes : traces (valéramine, actinidine)
Lignanes (8-hydroxypinorésinol)
- Indication de la plante entière (= Totum )
Excitations, insomnies, palpitations d’origine nerveuse - Troubles du nerf pneumogastrique de l’adulte et de l’enfant
- Réponse hypophyso-surrénalienne insuffisante
- Trouble du sommeil surtout les insomnies d’endormissement, associée à extraits de houblon même après une seule administration, et de mélisse
- La valériane améliore la qualité du sommeil chez les femmes ménopausées insomniaques et chez les enfants d’après certaines études mais d’autres contredisent cet effet. Les études réalisées manquent souvent d’un vrai cadrage fiable avec un placebo. Dommage pour ceux qui espéraient un somnifère efficace et à portée de main.
La prescription d’extrait de valériane pour des troubles mineurs du sommeil reste pour le moment la seule indication en France
- Anxiolytique et légèrement antidépressive, ruminations anxieuses, exposition chronique au stress, contractures posturales de stress (patient qui perd pied), évite les pertes de mémoire chez les patients dépressifs.
- Neuroprotecteur, potentialités dans la maladie de Parkinson.
- Céphalées de tension
- Adjuvant dans l’arrêt du tabac et dans l’épilepsie (petit mal des enfants)
- Indications homéopathiques :
- névropathie hystérique, hyperesthésie, exaspération émotionnelle, humeur changeante, diminution du seuil de la douleur, spasmes, myoclonies, crampes, spasmophilie
La liste des propriétés de cette plante et de son huile est longue comme le bras. Se reporter à l’article original Wikiphyto pour les détails et références.
Comme toujours, et avant toute utilisation, il faut consulter un médecin pour être averti des éventuels effets indésirables ainsi que des interactions possibles avec les médicaments classiques
Texte, photos, bibliographie Roland Gissinger (Anab)- - relecture Bernard Weinzaepflen (Anab)
Bibliographie
Voir fin d’article index plantes